ONG ENFANCE ET PAIX -DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE/SEDHIOU/SENEGAL

si la paix est or, que l’or soit pour les enfants

Féminisme et développement : le développement peut-il composer avec les inégalités de genre ? 8 juillet, 2009

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FEMINISME ET DEVELOPPEMENT : LE DEVELOPPEMENT PEUT-IL COMPOSER AVEC LES INEGALITES DE GENRE ?

La participation de tous les citoyens sans exclusion à l’œuvre du développement de la société est un principe démocratique et une exigence en matière de droit humains. En effet ; ni le sexe ni le statut social, ne doivent être des critères pour priver le citoyen quel qu’il soit de ce droit fondamental qu’est la participation au développement. Les femmes représentent plus de la moitié de la population, elles ont investi depuis des décennies le champ de la participation citoyenne et ont montré la preuve de leur engagement quotidien à contribuer à l’émergence d’une société plus démocratique, elles se mobilisent et participent activement aux processus de développement Paradoxalement ; il apparaît aujourd’hui que les bénéfices du développement sont mal répartis et les femmes sont les principales victimes. Et de plus des voix s’élèvent pour dire qu’il faut accorder plus d’importance aux femmes car elles sont plus désavantagées que les hommes. De nos jours les questions d’équité ont tendance à prendre le pas sur les revendications exclusivement féminines. Toutefois il n’est que de justice que de reconnaître le rôle pionnier joué par les féministes aussi bien dans le cadre de la lutte contre l’oppression que de l’évolution des rôles dans le développent et de ses impactes sur la libération des mentalités.

L’habilitation économique des femmes reste encore un chantier qui mérite d’être exploré ; en effet même si des initiatives des micro crédits, de la promotion de la micro entreprise et de l’auto emploi ont contribué à la réduction de la pauvreté, il est temps d’évaluer l’impact des mécanismes de la micro finance sur l’amélioration de la situation des femmes et leur autonomisation en vu de tirer des conclusions pour le futur. Les lois ne suffisent pas, dans tous les secteurs de la vie politique, administrative, économique,…il faut un dispositif et des stratégies claires et efficaces qui veillent à faire éviter toutes formes de discrimination et d’inégalité de droit à l’égard des femmes. La clarté de la vision et des objectifs est un élément important des stratégies visant à instituer l’égalité. Est-ce que l’on vise seulement l’institutionnalisation du genre ? L’égalité des sexes ? Ne cherche t-on pas en réalité à défendre simplement les droits des femmes et une meilleure justice sociale ? Notre combat n’est il pas partie intégrante d’un engagement pour un développement durable, pour un monde sans pauvreté, sans violence et moins d’inégalité.

 

L’institutionnalisation de l’approche genre n’est pas un objectif en lui-même mais un moyen qui fait parti d’un projet sociétal plus large d’évolution et de progrès. Elle présente des effets structurants, impulse et accélère le changement de la modernisation de la gestion publique pour aboutir à des services publics qui répondent aux besoins différenciés des hommes et des femmes afin de parvenir à un développent durable. Il faut traiter les préoccupations du genre comme des questions transversales pour la réalisation d’un développement durable à travers un processus d’intégration des outils de genre dans la planification, en institutionnalisant les objectifs du genre et développement ainsi que l’élaboration du matériel pédagogique et la mise en place d’un processus de renforcement des capacités en genre afin de faciliter l’intégration dans les stratégies et plans sectoriels.

 

La transformation du cadre économique affecte les hommes et les femmes d’une façon différente en effet ; les rôles, les besoins responsabilités et les contraintes propres aux femmes sont différents de ceux des hommes. Bien qu’elles aient un rôle clair dans l’économie leur contribution à la production en général,, est en grande partie masquée dans les statistiques nationales, si bien qu’elle est ignorée tant dans l’analyse économique qu’au moment de la formulation des politiques .Une telle situation représente un obstacle majeur à l’évolution d’un développement durable équilibré en terme d’égalité Hommes et femmes. Le contexte politique et économique actuel tout en préconisant la participation des femmes, n’encourage pas nécessairement une analyse des questions relatives à l’égalité genre lors de la planification et de la mise en œuvre des politiques, des programmes et projets .

 

 La mondialisation de l’économie influe de plusieurs façons sur le contexte général du développement Ainsi toutes les instances politiques et économiques ont compris que le développement durable ne peut être réalisé sans se soucier du sort des femmes et particulièrement des inégalités genres très frappante. La mondialisation a eu pour effet d’accroître de manière spectaculaire la migration et l’exploitation de la main-d’œuvre notamment féminine qui se retrouve au bas de l’échelle de la hiérarchie professionnelle.

 Il ne peut y avoir de lutte contre la pauvreté sans participation des bénéficières et que l’inégalité genre est le moteur principal de la reproduction de la pauvreté. Il s’agit donc d’intégrer les femmes pauvres en particulier dans les processus de développement et de faciliter leur participation à tous les niveaux de la vie socio économique et politique. L’objectif déclaré est de favoriser leur émancipation et d’améliorerez leur situation mais aussi de leur donner les moyens d’agir pour le bien être de la société, tant elles sont perçues comme responsable de la stabilité des familles ; de la cohésion sociale et gestionnaires des ressources naturelles. Les femmes sont les plus pauvres des pauvres, elles ne sont pas suffisamment prises en comptes pour l’accès à la terre ; à l’eau, à l’éducation, à la santé et autres services sociaux de base .Elles sont exclues à la prise de décision à tous les niveaux. La lutte contre la pauvreté et les engagements internationaux ont généré une demande croissante et diversifiée non satisfaite d’informations désagrégées selon le genre Il faut établir et analyser les statistiques relatives à la problématique genre ; ce sont les données ventilées selon le sexe qui constituent les outils indispensables permettant de faire le suivi des progrès du développement et au ciblage des politiques Des statistiques fiables ventilées selon le sexe permettent de proposer des solutions adoptées pour lutter contre la pauvreté Les analyses sexo-spécifiques des budgets permettent de mieux prendre en compte les objectifs de l’égalité entre hommes et femmes et de l’élimination de la pauvreté.

 

La multiplicité des travaux à exécuter et le temps exigé pour leur réalisation font que l’emploi du temps des femmes est surchargé et leur laisse peu de temps pour se reposer et pour faire .des activités alternatives génératrices de revenues. En effet ; malgré leur forte participation à la contribution alimentaire (80 %) l’essentiel de l’activité agricole ; les revenus tirés de cette activité ne vont aux femmes que dans une proportion de 10% par ailleurs seul 1% des terres utilisées sont contrôlées par les femmes à cause leur statut social. Ainsi ; les femmes sont obligées de s’orienter vers les activités économiques risquées telles que les productions vivrières dont le marché est incertain et saturé puisque tout le monde produit pour l’autoconsommation. Le revenu des femmes est faible parce que leur statut social limite l’accès aux facteurs de production ; en effet, cette situation enlève aux femmes la possibilité de fournir les garanties requises pour postuler à un crédit. Elles ne disposent pas de suffisamment d’épargne pour apporter la participation personnelle exigée par les règles traditionnelles du crédit. Même si elles obtenaient des crédits ; elles seraient dans l’impossibilité de rembourser car la gestion de leurs activités ne leur permet pas de générer suffisamment de revenus pour honorer leurs engagements. Cette situation de blocage les maintient dans une position de dépendance accrue et permanente..

 

Les femmes tendent à se positionner massivement dans des endroits stratégiques de l’économie et de la société ; il suffit d’une amélioration de leur statut social ; de leur implication pour obtenir des effets multiplicateurs significatifs et décisifs dans l’économie et influer ainsi le développement Comme elles gèrent la sécurité alimentaire ; une amélioration de leur productivité enclenchera un processus cumulatif d’amélioration économique et social Elles accroissent la rentabilité sociale de l’investissement car par leur intermédiaire les investissements publics ont une rentabilité sociale élevée grâce à leur souci de garantir la sécurité des membres de la famille. Les ressources publiques transitant par les femmes ont un apport coût / bénéfice très favorable pour la société Le taux d’exploitation des potentialités socio-économiques de la femme dépend évidement des performances de l’ensemble de l’économie et des moyens financiers techniques et humains mise en œuvre pour améliorer les conditions de vie de l’ensemble de la société ; en particulier des femmes.

Cheikh DIAW

S.G Enfance et Paix

 

 

 

« LES IMPACTS DIRECTS ET INDIRECTS SUR LES FEMMES, 4 août, 2008

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PREMIER COLLOQUE INTERNATIONAL

IMPACTS DES POLITIQUES NEO-LIBERALES SUR LA SITUATION DES FEMMES

Les 7 – 8 avril 2006 à Rabat, Maroc

Hôtel Farah

« LES IMPACTS DIRECTS ET INDIRECTS SUR LES FEMMES,

LES IMPACTS DIFFERENCIES SUR LES FEMMES ET LES HOMMES ET LES RELATIONS DE GENRE CONCERNES DANS L’EDUCATION, LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT »

Cheikh Diaw

Secrétaire Général

ONG Enfance et Paix

Tel Cell:(221) 77 643 63 68

Bur:(221) 33 835 44 69/33 995 15 80

Dom/Dakar:(221)878 86 07

Introduction

A priori l’impact de la mondialisation semble néfaste du fait qu’elle repose globalement sur une idéologie néolibérale orientée vers la privatisation des services collectifs qui conduit inévitablement à l’exclusion des couches vulnérables parmi lesquelles les femmes.

Aujourd’hui, il n’existe aucune société où les femmes bénéficient des mêmes chances que les hommes. Elles ont des horaires de travail plus longues et sont moins payées, leurs chances et leurs choix dans la vie sont plus limités que ceux des hommes

L’inégalité d’accès et de performance des filles est à la fois une cause et une conséquence de ces disparités. L’inégalité dans l’éducation est une atteinte majeure aux droits des femmes et des filles et un obstacle important au développement économique et social.

En 1948, la déclaration universelle des droits de l’Homme a reconnu le droit à l’éducation et depuis lors des traités et des déclarations ont été adoptés pour faire de ces aspirations une réalité. La charte internationale des droits de l’homme contient des dispositions relatives à l’enseignement primaire gratuit et obligatoire et à la non discrimination dans le domaine de l’éducation.

Les deux conventions les plus récentes sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes en 1979 et celle relative aux droits de l’enfant en 1990 contiennent l’ensemble le plus complet d’engagements concernant à la fois les droits de l’éducation et à l’égalité entre les sexes.

Les grandes conférences des années 90, sur les droits de l’homme, les femmes, la population et le développement social ont réaffirmé et parfois étendu les dispositions relatives à l’égalité entre les sexes dans l’éducation que les états s’étaient déjà engagés à respecter dans les conventions sur les droits de l’homme

La déclaration de Jomtien 1990 et le cadre d’action de Dakar 2000 couvrent en fait un domaine plus vaste que les traités sur les droits de l’Homme car non seulement, ils traitent des domaines spécifiques mais ils comportent aussi des à objectifs assortis d’échéances qui facilitent le suivi des progrès réalisés.

Les inégalités entre les hommes et les femmes d’accès aux services sociaux de base, aux opportunités d’emploi s’aggravent. Le processus graduel de mondialisation néo-libérale semble contribuer fortement aux vecteurs de transmissions que sont entre autres : la baisse de croissance et de l’investissement, les PAS et l’impact différencié selon le genre des crises financières.

En Afrique, les femmes contribuent à hauteur de 80% et représentent les 2 / 3 de la force de travail agricole, elles constituent la majorité de celles que la mondialisation laisse en rade bien que subissant ses méfaits Bien au contraire, les vagues successives de libéralisation qui constituent l’essentiel de la réalité de la mondialisation en Afrique, posent pour les femmes un énorme défi..

L’autosuffisance économique est la première des conditions indispensables dans l’autonomie des femmes. Pour obtenir cette indépendance économique, il est impératif que les femmes aient accès aux ressources, avantages et possibilités économiques et qu’elles puissent les contrôler afin d’en tirer un bénéfice à long terme et de manière durable(UNIFEM, 1996)

La législation sur les droits de l’homme n’a donc que partiellement réussi à assurer la légalité. Pour stimuler en ce sens un certain nombre d’instruments ont été adoptés. Les déclarations des conférences internationales réunies par les NU visent à garantir le respect des obligations afférentes des droits de l’homme.

L’étude menée ici est juste un prétexte pour lancer un débat sur « les impacts directs et indirects sur les femmes, les impacts différenciés sur les femmes et les hommes et les relations de genre concernes dans l’éducation, la santé et l’environnement »

I-) Impacts différenciés du genre sur l’éducation

Les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire devraient être éliminées en 2005 telle était l’échéance et l’engagement qui avait été pris par la communauté internationale au forum de Dakar 2000. A l’époque 57% des 104 millions d’enfants non scolarisés étaient des filles et les deux tiers (2/3) des 860 millions d’adultes analphabètes étaient des femmes. L’Afrique sub-saharienne est au premier rang des régions analphabètes.

A propos des chances d’accroître de 50% les taux d’alphabétisme d’ici 2015, les estimations actuelles indiquent qu’il y’avait a peu près 50% d’analphabètes femmes contre 30% d’hommes en Afrique de l’ouest en 2000. il serait intéressant de voir aujourd’hui où est ce qu’on en est ?

L’objectif fixé pour 2005 n’est qu’une première étape, pour 2015, c’est l’engagement collectif d’instaurer l’égalité entre les sexes dans l’éducation. Ce n’est donc pas une question de chiffres, la parité est importante mais elle ne suffit pas. L’éducation est un droit. Cela signifie qu’il faut garantir l’égalité d’accès à une éducation de qualité pour tous, un processus d’apprentissage dans lequel les filles et les garçons, les femmes et les hommes, aient des chances égales de pleinement développer leurs talents et des résultats que des avantages sociaux et économiques à tous les citoyens sans discrimination.

La parité est un concept purement numérique, réaliser la parité entre les sexes veut dire que la même proportion de garçons et de filles entre dans le système éducatif et suit l’intégralité du cycle primaire et du cycle secondaire ; par rapport à leurs groupes d’âges respectifs. La réalisation de la parité entre les sexes est à l’évidence intimement liée à l’universalisation de l’enseignement, à la réponse aux besoins éducatifs et à l’amélioration du niveau d’alphabétisation des femmes.

Il faut lever les multiples obstacles liés à la discrimination dans l’accès à l’éducation, au redoublement et à l’abandon auxquels se heurtent les filles. Dans beaucoup de pays d’Afrique Subsaharienne les filles ont 20% de moins de chance d’entrer à l’école et ont un taux de survie scolaire plus faible car le parcours scolaire des filles est constitué de multiples obstacles (la puberté, les mariages précoces, les grossesses, les travaux domestiques….)

L’égalité entre les sexes est une notion beaucoup plus complexe et aussi plus difficile à mesurer. Une égalité parfaite impliquerait que garçons et filles se voient offrir les mêmes chances d’aller à l’école et que les uns et les autres bénéficient de méthodes et de programmes d’enseignements exempts de discriminations.

Il est clair que réduire les inégalités entre les sexes dans l ‘éducation est un impératif économique et social ; les pays qui respectent leurs engagements moraux, politiques et juridiques sont ceux qui réalisent des progrès économiques et sociaux.

Une des raisons les plus courantes pour lesquelles les filles ne fréquentent pas l’école est que leurs familles les obligent à travailler. Les mariages précoces entravent massivement les progrès scolaires des filles. Changer l’âge l’égale du mariage a peu de chance de modifier les pratiques locales si l’on ne change pas les situations qui les sou-tendent. Les pratiques traditionnelles qui entourent l’adolescence et les rites de passage risquent souvent d’être préjudiciables à l’éducation des filles.

Dans beaucoup de pays les grossesses des adolescentes ont presque toujours pour conséquence l’interruption de leur scolarité. Le ViH/Sida, les conflits armés et les diverses formes de handicaps contribuent à restreindre le droit des filles à l’éducation. Les dépenses directement liées à la scolarité, la distance entre le domicile et l’école, les pratiques quotidiennes (nettoyer les salles de classe, puiser de l’eau) constituent un frein à la scolarisation des filles

La réforme législative est indispensable pour l’égalité entre les sexes puisse s’enraciner. L’octroi de droit en matière de propriété et de succession et l’instauration de l’égalité entre les sexes dans le droit de la famille sont des pierres angulaires de l’action visant à garantir aux femmes la justice économique et sociale. Ces réformes législatives peuvent être à la base de changements dans beaucoup de domaines de la vie

Ces réformes législatives peuvent impacter positivement l’égalité des sexes dans l’éducation et contribuer à lever les multiples obstacles liés à la discrimination dans l’accès à l’éducation mais aussi favoriser la construction d’une nouvelle conscience collective catalyseur d’un changement de comportement

De nombreux programmes lient l’alphabétisation aux compétences nécessaires dans la vie courante. L’approche classique de l’alphabétisation séparée de l’apprentissage des autres compétences est aujourd’hui largement dépassée. Les compétences nécessaires dans la vie courante sont également difficiles à mesurer, elles comprennent des compétences génériques ; telles que la résolution des problèmes et la négociation des compétences contextuelles liées au moyen d’existence, à la santé et à l’environnement. Les unes comme les autres peuvent être la clé de la réussite des programmes d’alphabétisation favorables à l’autonomisation des femmes..

L’alphabétisation est de plus en plus combinée avec l’acquisition de compétence dans les domaines de l’épargne et de crédit, de la maternité, de la santé et de la planification de la famille, elle favorise aussi l’intégration des peuples. L’expérience montre que le taux d’assiduité dans les programmes comportant une composante relative aux AGR est plus important que les programmes dépourvus de cette composante, les bénéficiaires recherchent d’abord une autonomie financière.

Les programmes doivent être élaborés de préférence en négociant le contenu avec les apprenantes et dans certains cas ils utilisent même du matériel crée par les apprenantes. Ces initiatives peuvent constituer des vecteurs importants pour la participation politique des femmes et un catalyseur pour l’intégration des peuples. Des manuels destinés à faire connaître aux femmes leurs droits peuvent permettre à ces dernières de mener des campagnes pour revendiquer leur promotion. Les contenus des programmes d’alphabétisation doivent aussi inciter à trouver des solutions pour certains problèmes liés à la diminution de la sécurité de l’emploi, de la déréglementation des conditions de travail et de la médiocrité et de l’absence de protection sociale et juridique

L’éducation reste un des plus puissants leviers pour affaiblir les forces qui suscitent les inégalités entre les sexes. L’Etat a un rôle critique à jouer sur au moins trois fronts, créer un environnement propice à l’éducation des femmes par la réforme des lois et des politiques ; investir dans la redistribution ; adopter des réformes qui soient attentives à la situation particulière des femmes
La possibilité pour les femmes d’apprendre est un droit et un objectif en soi mais elle accroît aussi les chances des petites filles de bénéficier d’une éducation.

Le changement social est peut être lent mais il ne saurait se produire sans autonomiser directement les femmes. Les initiatives visant à les aider à identifier leurs besoins, à prendre des décisions et à améliorer leur moyen d’existence sont cruciales pour parvenir à une plus grande égalité dans la société. L’éducation est à l’évidence un élément vital de ce processus d’autonomisation des femmes et d’ intégration des peuples.

La capacitation des femmes pour lever les difficultés liées à la formation ( technique, technologique, de la gestion, de l’entreprenariat féminin) afin de mieux tirer profit des AGR, encourage les femmes à participer aux cours d’alphabétisation. Cependant faute de formation et d’information, les femmes rurales n’ont pas les connaissances pour tirer profit de leurs transactions commerciales faute de n’avoir pas la technologie qu’il faut pour transformer leurs produits.

La formation et l’encadrement des femmes visent à renverser la tendance, à faire des femmes non pas des bénéficiaires passives des croissances économiques des politiques néo-libérales mais des actrices de la transformation de leurs propres réalités politiques et économiques. La formation tend à capaciter les femmes pour l’acquisition des principes fondamentaux pour une généralisation de l’analyse selon le genre à savoir l’autonomisation, la responsabilité et l’intégration.

Les effets de la mondialisation et la globalisation doivent influencer le contenu des programmes d’alphabétisation, les femmes doivent y trouver les exploitations, l’injustice dont elles sont victimes et la nécessité de leur organisation et de leur mobilisation pour lutter contre cet état de fait.

Dans certaines régions à cause des politiques néo-libérales l’éducation des filles souffrent de la réduction des dépenses publiques et de l’affaiblissement de la capacité des ménages de contribuer aux dépenses de la scolarité et de l’accroissement de la dépendance vis à vis de la contribution des filles.

II-) Impacts différenciés du genre sur la santé

Le processus de privatisation sauvage édictée par les politiques néolibérales n’a pas épargné des services sociaux de base aussi sensibles et névralgiques comme la santé. Avec les réformes hospitalières, le budget familial déjà maigre est encore pompé et cela se traduit par une dégradation sans précédent de la situation sanitaire déjà précaire des femmes

Cette situation s’est traduite par l’aggravation de la corruption, par le désintéressement de la chose publique au profit des cabinets privés et par la naissance de structures sanitaires alternatives qui renforcent dans une certaine mesure la précarité de la santé publique.

Avec l’avènement de la décentralisation, des comités de gestion sont créés pour rapprocher et impliquer les communautés dans le contrôle et la gestion des structures sanitaires sans compter la naissance de mutuelles de santé qui sont encore loin de favoriser l’accès aux soins de santé aux couches vulnérables.

La santé et la nutrition sont en relation étroite avec les performances scolaires des enfants, beaucoup d’enfants sont victimes de maladies handicapantes, d malnutrition, … par ignorance, par manque de ressources et par faute d ‘implication effective des femmes dans les campagnes de sensibilisation et d’éducation à l’endroit de leurs sœurs.

Elles sont les premières éducatrices des enfants, cependant malgré l’amour qu’elles leur portent, elles ne sont pas toujours bien armées pour la prévention de certaines carences alimentaires et de dépistages précoces de certaines maladies entravant un développement normal de l’enfant.

En Afrique sub-saharienne la mortalité et la morbidité maternelle compromettent gravement la survie et le bien-être des femmes à l’âge auxquelles elles sont les plus productives et exercent le maximum de responsabilité familiale.

Malgré, la mise en place d’importants programmes de santé, la grossesse et l’accouchement constituent un problème crucial pour la mère et le nouveau-né. La mortalité maternelle est estimée à 541 000 décès de mères par an et les 98% des décès maternels surviennent dans les pays en développement. Au Sénégal la mortalité maternelle se situe au niveau de 510 pour 100 000 naissances vivantes par rapport à la moyenne de 9 pour 100 000 naissances vivantes dans les pays développés.

Les femmes en âge de procréer sont généralement confrontées à des carences nutritionnelles ( anémie ferrique), des grossesses nombreuses et rapprochées, une maternité précoce,… Les femmes font également face à des surcharges de travail liées notamment à l’activité agricole, le ramassage de bois, le transport de l’eau, mais surtout à des pesanteurs socio-culturelles.

Cette situation a des incidences négatives non seulement sur la santé de la mère mais aussi sur le bien-être de l’enfant. En effet l’insuffisance du gain de poids pendant la grossesse entraîne souvent la naissance d’enfants hypotrophiques avec des risques de mortalité et de morbidité.

Le retard de croissance intra utérine prédispose l’enfant à développer des pathologies chroniques à composante nutritionnelle et perturbe son processus de développement.

Les conséquences négatives des politiques néo-libérales sur la santé publique font que les femmes payent un lourd tribu compte tenu de leur vulnérabilité, à cause de leur faible revenu, de leur malnutrition, de leur inaccessibilité aux soins de santé de la reproduction.

Les femmes rurales, en plus de ces problèmes sont exposées à l’inexistence de structures de santé de proximité, du manque de spécialistes gynécologiques et obstétriques, elles souffrent d’absences de consultations prénatales et postnatales, d’infections graves et d’hémorragies liées à l’accouchement.

Les soucis d’amélioration des productions agricoles exposent les femmes rurales à des problèmes de santé liés à l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques, le non-accès à l’information et à la formation technique et technologique posent à la fois des problèmes de santé et justice sociale.

Il y a en autres l’inefficacité de certains programmes de santé reproductives et réduction de la mortalité maternelle à cause de certains facteurs comme la pauvreté, le statut juridique de la femme ; Les difficultés d’accès ; le faible niveau d’équipement, l’implication communautaire,.

Les politiques néo-libérales poussent les femmes à entrer massivement dans le marché du travail en les exposant à toutes formes d’exploitation, d’abus et d’injustice sans aucune protection sociale, ce qui a des effets néfastes sur leur capital sanitaire.

En travaillant, les femmes commencent à acquérir une certaine autonomie et des pouvoirs de négociation, l’activisme des femmes s’en trouve stimulé, peu ou mal payé, subissant des conditions de travail très difficile, les femmes sont amenées à engager des luttes pour dénoncer les effets néfastes du néo-libéralisme

Elles engagent des stratégies de résistance, découvrent leur capacité de mobilisation et d’organisation solidaire, entreprennent des capacités innovatrices de survie et apprennent à résister pour satisfaire aux méfaits des politiques néo-libérales et aux réactions des hommes perturbés par les changements de rôles qui s’opèrent.

Cette situation offre des opportunités de transformation des rapports de genre, compte tenu des nouvelles possibilités de contacts, de mobilisations et d’organisations qui se dégagent, elles prennent conscience des discriminations subies en tant que travailleuses..


Elles sont amenées à côté de leurs collègues hommes dans l’espace syndical, à formuler des revendications dans des domaines de protections spécifiques aux femmes notamment dans la prise en charge de la mortalité maternelle et de la morbidité par la prévention des complications, des soins courants et le soutien pour des cas à hauts risques et d’urgences.

Elles sont désormais plus réceptives, attentives et exigeantes pour accéder aux formations et informations relatives à la santé sexuelle et reproductive. Elles deviennent plus engagées à mener des combats pour lever les facteurs sociaux culturels et législatifs qui favorisent la précarisation de leur santé maternelle.

Les plus averties s’investissent volontairement comme des relaies communautaires pour mener des campagnes de mobilisation sociale pour sensibiliser leurs sœurs et ensembles elles font du plaidoyer pour influer la décision des décideurs.

Les organisations féminines réclament à ce que les programmes de prévention de la mortalité maternelle et néonatale se développent sous l’angle du genre, de l’équité et de l’autonomisation des femmes.

Sur le plan juridique des résultats notoires sont notés dans un pays comme le Sénégal, en ce qui concerne l’adaptation du cadre législatif et juridique pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale avec la proposition de révision du code civil relatif à la famille pour l’harmoniser avec la convention sur les droits de l’enfant CDE et la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes CEDEF.

A titre d’exemple, l’inégalité des époux au niveau des devoirs réciproques de cohabitation et de fidélité, et de la notion de chef de famille et de puissance paternelle.

L’autonomisation et la formation des femmes ont un impact considérable et influent positivement sur leurs réflexes de prévention et de gestion de leur capital santé et celui de leur famille

III-) Impacts différenciés du genre sur l’environnement

La gestion de l’environnement doit faire l’objet d’une approche multidisciplinaire dont les femmes doivent y jouer un rôle essentiel, le développement durable ne peut être appréhender sans la gestion rationnelle des ressources de l’environnement qui sont épuisables et dégradables.

L’approche multidisciplinaire de la gestion de l’environnement doit être sou tendu par des programmes qui déroulent leurs actions en s’appuyant sur le triptyque : (Environnement / population / développement).

Plus la population augmente, les signes de la dégradation de l’environnement augmentent, en effet la consommation des ressources naturelles et la production de déchets augmentent. La capacité de régénération de l’environnement et les possibilités de recyclage des déchets ne sont pas assurées.

Ces programmes doivent avoir pour objectifs : d’informer, de former, de sensibiliser, de mobiliser et d’organiser tous les acteurs notamment les femmes sur l’intérêt d’une approche intégrée des problèmes environnementaux, démographiques, de développement.

Il s’agit aussi, de voir l’interaction que ces problèmes ont avec les relations de genre mais encore d’assurer une participation effective des femmes aux prises de décision, d’intégrer leurs besoins, préoccupations et opinions concernant la gestion de l’environnement.

Il faut entre autres lever tous les facteurs discriminatoires entre les sexes dans ce domaine car si les discriminations persistent et s’accentuent en Afrique malgré l’engagement de Etats, c’est parce qu’elles tirent leur fondement des pratiques socioculturelles admises par tous.. Certaines attitudes et habitudes sont porteuses de stéréotypes et de stigmates qui encouragent ou du moins favorisent les discriminations de toutes sortes.

Ces pratiques sont tellement répandues au sein des communautés qu’elles paraissent normales

La discrimination provient de l’ignorance, on fait de la discrimination à l’égard des autres pour les rabaisser ou pour se sentir et paraître soi-même meilleure. Nous avons souvent des idées préconçues et des opinions négatives sur certains groupes de personnes.

Ces préjugées sont des choses avec lesquelles nous grandissons et qui se traduisent facilement par des pratiques et des actions blessantes. La discrimination est extrêmement néfaste. Il est très triste et très douloureux de se sentir victime de la discrimination. On vous traite différemment, on vous rabaisse, on vous exclue et de manière injuste pour des choses pour lesquelles vous n’avez aucune emprise.

Et on sait que les victimes qui grandissent dans l’ombre de l’infériorité perdent la confiance en soi et nourrissent la haine. C’est une force destructrice qui mine leur chance d’être heureux et de jouir de l’existence.. Les auteurs de la discrimination traitent injustement leurs victimes à cause de leurs pouvoirs, ceux qui n’en n’ont pas sur la base de leur identité, de leur condition.

Les femmes aspirent désormais à ’être mieux informées et formées pour une meilleure exploitation des ressources naturelles pour l’équilibre de l’écosystème surtout l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques, la coupe abusive du bois de chauffage et la sur exploitation des ressources halieutiques.

Les femmes réclament des renforcements de leurs capacités pour trouver des passerelles et une meilleure articulation de leurs savoir-faire et aptitudes traditionnelles avec les nouvelles technologies pour une gestion rationnelle de l’environnement.tisa

Une des conditions d’amélioration des conditions de vie et de statut de la femme est de lui faciliter l’accès à l’eau, aux ressources halieutiques, à l’énergie domestique et à la technologie pour la transformation des produits de la forêt et des eaux.

La nouvelle approche d’utilisation de l ‘énergie en tant que facteur d’amélioration des conditions de vie peut impacter favorablement sur le statut de la femme et sur la gestion durable de l’environnement

En effet, la récurrence de phénomènes tels le déficit pluviométrique, l’aridité du climat, la forte croissance des besoins en produits forestiers ligneux et non ligneux des centres urbains et du monde rural au Sahel a contribué, pour une large part, au déclin des ressources forestières.

Ainsi, l’environnement agricole et écologique est marqué par une dégradation accélérée, une réduction voire une absence de la jachère. Face à cette situation, Il faut entre autres développer un certain nombre d’actions avec l’implication effective des femmes pour:

· Développer des outils et supports de communication destinés à tous les acteurs de la gestion des ressources naturelles et de l’Environnement notamment les femmes en vue d’une part, de mieux faire comprendre les enjeux et défis à relever et d’autre part, accroître leur participation dans les actions de gestion des ressources naturelles.

· Améliorer les connaissances des différents acteurs notamment les femmes sur les textes relatifs à la décentralisation et aux transferts de compétences sur la gestion de l’environnement en vue d’augmenter le niveau de préservation, de gestion concertée et harmonisée afin de respecter les plans d’aménagement et d’occupation de l’espace de la part de tous les acteurs.

· Aider les femmes à la valorisation des ressources forestières afin de créer des emplois et générer des richesses ceci en synergie avec les collectivités locales pour une bonne gestion de l’environnement

· Lever certains facteurs de blocage comme : (l’appauvrissement des terres, la baisse de fertilité, la perte de biodiversité, la mauvaise utilisation des terres, l’absence de plan d’aménagement de l’espace rural, le déficit en terres aménagées, le manque d’information sur la vocation des sols, etc.) pour une exploitation judicieuse de nos ressources naturelles.

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· Exploiter les produits pour créer une source de revenus non négligeables pour les femmes en plus des apports alimentaires pour les ménages Pour cette raison, la transformation des produits forestiers de toutes sortes constitue un levier important pour lutter contre la malnutrition et la pauvreté qui sévissent en milieu rural comme en milieu urbain.

Conclusion

Le processus graduel de mondialisation néo-libérale semble contribuer fortement sur les impacts directs et indirects sur les femmes africaines, les impacts différenciés sur les femmes et les hommes et les relations de genre concernées en poussant ces dernières à la conquête du savoir, de la formation et de l’information.

Cette situation a également poussé les femmes à revendiquer une meilleure prise en charge sanitaire tenant en compte leurs besoins de santé spécifiques. Elles comprennent désormais l’approche holistique qui doit guider la gestion de l’environnement qui exige la multidisciplinarité des acteurs et la complicité de tous pour mieux prendre en compte la complexité des questions environnementales.

La place des femmes dans le processus du développement tire sa force des rôles et responsabilités créées par la société qui continuent d’incomber aux femmes dans les ménages, les communautés,…

Les femmes sont responsables en premier lieu d’élever les enfants et de réunir des ressources suffisantes pour couvrir leurs besoins sur les plans de la nutrition, des soins de santé et de la scolarisation: gestion des ressources essentielles du ménage: eau salubre, combustible, cuisson des aliments, chauffage,fourrage pour le bétail.

Les femmes cultivent: légumes, fruits et céréales destinés à la consommation familiale et à la vente souvent, comme dans une grande partie de l’Afrique, elles produisent l’essentiel des cultures de base. Au niveau mondial, les femmes représentent plus de la moitié (51 %) de la main-d’œuvre agricole.

L’émergence des femmes en tant que leaders et ce, dans presque tous les pays et milieux, a constitué la transformation sociale, politique et économique la plus frappante du siècle dernier, bien que beaucoup de chemin reste encore à parcourir dans les pays développés et en développement, avant de parvenir à l’égalité des sexes

Les déclarations ont un poids politique et les traités ont une autorité juridique, les messages politiques et les engagements juridiques peuvent-ils se renforcer mutuellement au service de la lutte pour l’égalité des chances entre les sexes ?

 

LE PROCES DE LA LOI SUR LE DOMAINE NATIONAL 1 août, 2008

Filed under: Foncier et GRN — enfanceetpaix @ 10:06

 

La loi sur le domaine national, d’inspiration Negro africaine, mise sur place pour satisfaire toutes les couches sociales n’a pas été à la hauteur des attentes qu’on y attachait. L’Etat du Sénégal a, pendant longtemps cherché et continue de chercher un « prétendant » pour sa « Fille aînée » pour reprendre le Professeur Traoré. En effet, l’Etat a essayé de faire aimer la Loi sur le Domaine National des populations en vains ; de lui trouver un appui à travers d’autres textes (lois et décrets), sans résultat. (more…)

 

LE BLOGUE DU DEVELOPPEUR 31 juillet, 2008

Filed under: developpement locale — enfanceetpaix @ 10:05

Un espace d’information et de partage sur

le développement local et la bonne gouvernance

A ses débuts, l’ONG Enfance et Paix était une association mise en place par des gens de bonne volonté qui voulaient combler le gap du système éducatif formel. En effet, ce dernier n’acceptait pas les enfants en dépassement d’âge (plus de 7ans) et excluait certains au cours de leur cursus (non autorisés à redoubler, grossesse…). Dans sa vocation donc de venir en aide aux enfants en situation difficile, ses fondateurs ont senti l’extrême urgence de déployer leurs actions vers la région sud du Sénégal déchirée par un conflit séparatiste, vu le nombre énorme d’enfants qui en subissent les conséquences. Elle s’est sont donc basée dans le département de Sédhiou, région de kolda ou le conflit était le plus violent avec le boucle du Boudhié  et le balantacounda qui concentrent des villages frontaliers, tout en élargissant son domaine d’intervention. Elle s’investit alors dans la sécurité alimentaire, le plaidoyer, la santé et nutrition communautaire, l’environnement et la gestion des ressources naturelles, le genre, bref sur tout ce qui touche le développement local d’une manière générale.

 Le développement  en général  et celui local en particulier, pour être effectif doit répondre à certaines exigences parmi lesquelles la transparence et la participation dans la gestion des affaires publiques occupe une place primordiale, par conséquent tous les acteurs qui y interviennent ont l’obligation de se serrer les coudes en échangeant et en partageant volontiers les informations, des points de vue,…

Cependant pour se faire, il nécessaire d’utiliser un moyen pratique pour faciliter cette communication. Ceci pouvait être très compliqué à un moment donné mais, de nos jours, avec l’aire des TIC, tout a été facilité. En effet avec internet qui permet d’avoir toute sorte d’information partout et en temps réel, tout est possible surtout avec la création des blogues qui permettent de mettre en ligne dans un coin qui nous est réservé, toute sorte d’information  et ceci gratuitement. Information que, bien sure nous avons la possibilité de partager avec d’autres et de contrôler.

C’est la raison pour laquelle  l’ONG Enfance et Paix en a créé afin de mieux exercer sa vocation de développeur local  afin de pouvoir  émettre des avis, faire passer des informations vers un grand public et en recevoir.

 

AMY DIENG